Pas très reluisant pour notre ville que de faire la 2 sur ce genre de sujet.
On ne peut que rester déconcerté, tout du moins je le suis resté lorsque j'ai vu l'émission lundi, lorsqu'un des fonctionnaires de Colbert avoue qu'ils sont impuissant face à ce genre de violence dans ces quartiers. A quelques mots près : "On les laisse tranquilles faire leur magouilles, en contre partie ils ne viennent pas nous provoquer" !!!
Je respecte ces loyaux fonctionnaires de police dévoués à leur métier et soumis à la pression constante de leur métier tel qu’ il était présenté dans cette même émission, mais je l'ai un peu mauvaise, que faute de pouvoir s’attaquer à un vrai problème, sans doute aussi par respect de la pyramide de l’autorité, effet de répercussion sur l’aval de la pression venant de la hiérarchie, le grand jeu soit déballé et la vie dure soit menée à l’honnête citoyen qui commet un délit mineur tel que d’oublier son portefeuille avec ses papiers. J’ai surtout en tête une connaissance qui s’est faite embarquée devant le Vauban où elle était venu assister à un concert et sortie fumer une clope, sous prétexte qu’elle serait en possession de drogue bien qu’après avoir été fouillée il n’en était rien. Son tord ? Avoisiner la vingtaine, avoir oublier ses papiers en changeant de veste, et d’être sortie fumer une clope ! Un passage au commissariat où on l’a traité telle un de ces vrais magouilleurs qu’on laisse faire et qui mériteraient eux non pas un passage mais un long séjour à l’hôtel Colbert ! Alors que la police reçoive des ordres d’en haut pour « laisser faire » et « éviter la confrontation » soite, même si je n’adhère pas à cette idée (c’est engrener le cercle vicieux de la violence au lieu de le freiner), mais qu’elle ne fasse pas subir le défaut de chiffre et de rentabilité à l’honnête citoyen en répercutant sur lui la pression hiérarchique !
Et dans le cycle du cercle vicieux de la violence, on commence par laisser d’avantage de rayon d’action à ces quelques éléments perturbateurs de l’ordre public, et on obtient du caillassage de véhicules urbains, agressions de chauffeurs, et on enchaîne sur de la déviation et suspension de service jusqu’à nouvelle ordre dans ces même quartiers. Et devinez la suite ? On fait la 3 cette fois, ce soir, dans l’édition Bretagne ! ! Plus de service, les honnêtes citoyens riverains en payent les frais !
On en vient donc à se demander qui dirige qui ? ? Qui fait la loi ? Qui a le pouvoir ? Glisse-t-on vers un Etat mafieu ? Le pouvoir au peuple telle est le principe de la démocratie et la devise notre chère mère patrie, enfin faudrait quand même pas se gourer sur le genre du peuple ! ! Ils voulaient et ils veulent qu’on les remarque, qu’ils ne soient pas laissés indifférents dans les cités, et bien je veux leur dire qu’ils ont réussis ! Et mieux que n’importe quels autres citoyens ! Aujourd’hui ils sont au centre de notre société car ils occupent incessamment l’actualité, mieux que quotidiennement c’est 20 fois par jour dans les bulletins d’information, bref tous les médias, la presse, et de nos jours les ¾ des lois pensées, écrites, votés les concernent ! ! Moi j’ai presque envie de leur dire bravo ! Ils donnent du boulot à nos politiques, quelque part ils ont presque réussi à devenir leurs employeurs!
La société serait-elle en proie à une évolution vers un monde bipolaire où il n’existe plus d’intermédiaire, où tout est bien ou mal ? Telle est le schéma que certains de nos politiques tentent de nous inculquer. Notre président excellant particulièrement dans ce domaine ayant compris que l’homme occidental aurait une prédisposition à une structure mentale de la pensée bipolaire. (
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-bipolarite-repond-elle-a-une-38811)
Dangereuse voie qu’un monde à si peu de frontières de l’unipolaire surtout lorsque le mal vient à tirer les ficelles du bien !
Pour en revenir à notre échelle citadine, il faut espérer que l’on saura s’attaquer aux fondations du problème, non pas s’ingérer dans le cercle vicieux mais s’attaquer carrément à son support.
Le projet de BMO, au travers de celui du tramway, de s’atteler à la déconstruction de certaines de ces barres d’immeubles en favorisant le relogement en petits pavillons répartis sur l’agglo plutôt qu’en guettaux pourrait être une ligne de conduite intermédiaire à celle du « laisser faire » ou de la « répression ».